Paulo a participé à un chat le 11/04/2007 sur le site Metrofrance.com. Vous pouvez trouver ci dessous, le chat en vidéo et aussi sa transcription. Il y donne beaucoup d’informations très interessantes..
M.H.
Metrofrance.com : Bonjour à toutes et à tous ! Bienvenue Paulo Coelho et merci d’avoir répondu à notre invitation !
Paulo Coelho : Bonsoir, bienvenue. Le Web permet ce contact direct avec vous et je suis près à répondre vos questions. Merci modérateur - pas de censure!
Sarah : Ecrire, c’était votre “Légende personnelle” où aviez-vous un autre rêve plus jeune ?
Paulo Coelho : Je crois que nous sommes obligés à partager un peu de nous même avec les autres. J’ai toujours eu le rêve d’être un écrivain depuis mon adolescence. Ce n’était pas facile parce que mes parents étaient totalement opposés à cette idée. Mais cela m’a donné la force pour persévérer.
Cyntia : Pensez-vous être un gourou ?
Paulo Coelho : je ne suis pas un gourou, au contraire : à chaque jour j’apprends un peu avec les gens autour de moi. Je suis persuadé que tout le monde a la même sagesse, il faut seulement savoir se connecter avec la vraie vie.
Allan : Avec le recul, comment expliquez-vous le succès incroyable de L’Alchimiste?
Paulo Coelho : Essayer d’expliquer, c’est vouloir expliquer le mystère - impossible. La seule chose qui m’a donné la force pour continuer à écrire c’était le fait que j’ai compris que je n’étais pas seul.
Sörg : Excusez mon francais, je suis Suédois… De quel livre es-tu le plus fier ?
Paulo Coelho : Excusez mon français aussi ! Ceci dit, tous mes livres étaient écrits avec le même amour. Ce sont comme mes enfants, incapable de choisir.
Allan : J’ai remarqué que beaucoup de sportifs, des footballeurs notamment, citent vos livres et surtout L’Alchimiste. Comment expliquez-vous cela ?
Paulo Coelho : Allan, quand on se bat pour un rêve il faut de l’inspiration et de l’effort - cela est très présent dans le monde sportif.
Rael : Bonjour Paulo. Plus le temps passe, et plus je trouve que vous ressemblez à Lula. Est-ce que c’est voulu ?
Paulo Coelho : j’étais dans un hôpital psychiatrique, je ne peux être président de la République.
PHIL: Pouvez vous nous parler de votre nouveau livre ?
Paulo Coelho : C’est très complexe de l’expliquer en quelques mots mais Athéna, le personnage principal, est quelqu’un qui est en avance par rapport à son époque, et qui doit lutter contre toute un série de préjugés. Elle essaie de développer son don mais ce n’est pas facile. C’est aussi un livre sur la face féminine de la divinité.
Bihan: Da Vinci Code, Dan Brown, son succès, ça vous inspire quoi ?
Paulo Coelho : Je suis ravi pour lui.
Rouquette: Combien de temps à écrire votre nouveau livre ? Quelle source d’inspiration pour le réaliser ?
Paulo Coelho : Comme pour tous mes autres livres, je les conçois pendant deux ans - sans prendre de notes - et après l’accouchement se fait très vite. Dans le cas de la Sorcière de Portobello - vous pouvez lire les premiers chapitres dans mon blog paulocoelhoblog.com - il m’a pris un mois pour l’écrire.
Liloo34 : Vivez-vous en France ? Si oui, depuis quand ?
Paulo Coelho : Non, je vis au Brésil mais j’ai une maison de vacances dans le Sud-Ouest de la France , à côté de Lourdes.
Simone: Vos livres font toujours référence à des écrits religieux de manière plus ou moins prononcez. Etes-vous un fervent catholique pratiquant ?
Paulo Coelho : Je ne suis pas un écrivain catholique, je suis catholique.
Jeanpierre: Vous intéressez-vous à la politique ? si vous deviez voter à la présidentielle, pour qui voteriez-vous ?
Paulo Coelho : Je m’intéresse à la politique de mon pays : j’ai voté Lula.
Chatounette: Pour qui voteriez-vous en France ?
Paulo Coelho : Je suis Brésilien.
Michel : Paulo, pourquoi est-ce que dans votre nouveau roman, votre héroïne se nomme Athéna ?
Paulo Coelho : Par hasard.
fabriceludo : avec le développement de votre blog, de votre site, de vos bouquins, de vos passages TV, ne pensez-vous pas que vous devenez des produits marketing, des marques déposées capables de vendre un produit ficelé ?
Paulo Coelho : Non.
Kériv: Vous aimez le foot ? Quand le Brésil perd, notamment contre la France l’an dernier, ça vous fait quoi ?
Paulo Coelho : Je suis triste.
fabriceludo: De quel autre auteur contemporain vous sentez-vous le plus proche : Houellebecq, Beigbeder, Moix, Levy, Umberto Eco, Marquez …. ou plus proche d’anciens ?
Paulo Coelho : Marc Lévy, même s’il est très critiqué par la presse, mérite mon respect. Weber aussi. Ceci dit, mes influences sont plutôt Borges, Miller, Amado, Blake.
Rael: Que lisez-vous en ce moment ?
Paulo Coelho : Ghost Wars sur les guerres secrètes de la CIA en Iraq et en Afghanistan.
Lea : Quels signes devons-nous suivre ?
Paulo Coelho : Nous sommes tous guidés par nos émotions - voila les signes que nous devons suivre.
FazerUmaBatida : je n’ai pas très bien compris le lien entre L’Alchimiste et Borges. A l’origine, c’est inspiré d’une nouvelle de Borges, c’est ça ? Obrigado !
Paulo Coelho : Borges a inspiré son histoire dans 1001 nuits - cette histoire est également présente dans les traditions hassidiques, perses, etc. Bien sûr il n’y a pas d’Alchimiste, ni de berge r: seulement le mythe de l’éternel retour.
Zip: Vos livres ont-ils déjà été adaptés au cinéma (désolé, je n’ai rien vu passer). Si oui, qu’en avez-vous pensé, si non, vous le regrettez ou c’est un choix délibéré ?
Paulo Coelho : J’ai vendu les droits de l’alchimiste mais le projet n’a pas encore abouti. Entretemps, j’ai interdit la vente des droits des autres livres pour le cinéma.
Coben: Plutôt Beatles ou plutôt Stones ?
Paulo Coelho : Beatles of course.
Champagne !: Je ne vous connais que par vos livres et je me posais une question : riez-vous souvent et êtes-vous sensible à l’humour ??? car vous paraissez si sérieux dans vos ouvrages…
Paulo Coelho : Champagne, il faut me rencontrer et on trinquera ensemble avec du champagne la joie de vivre.
Johnny_Guitare: Au Brésil, vous êtes critiqué pour votre simplicité, et même parfois pour vos erreurs de grammaire. Les critiques vous touchent-elles ?
Paulo Coelho : Johnny, c’est aux critiques de me critiquer. Je ne les critique jamais.
fabriceludo: Tous les gens lisent de la presse gratuite le matin : est-ce que vous pourriez écrire des feuilletons/nouvelles qu’on retrouverait dans Metro pendant un mois ? Puis ensuite, un de vos collègues ? Et y a-t-il une confraternité entre vous ou êtes-vous à couteau tiré ?
Paulo Coelho : J’espère que les gens de Métro lisent votre proposition ! Ça m’intéresse. J’ai une rubrique hebdomadaire dans 45 pays.
Michel : Où en est l’écriture de votre biographie sous le titre “Le survivant ” ?
Paulo Coelho : il faut demander à Fernando Morais qui est toujours, après deux ans, en train de l’écrire.
Edouard : Pourquoi avez-vous changé de maison d’édition ?
Paulo Coelho : Edouard, il faut demander ça à mon agent Monica Antunes. Ceci dit, je suis très content avec Flammarion.
rouquette : Que vous a amené votre période hippie ? sur le plan culturel mais aussi émotionnel ?
Paulo Coelho : Cette époque m’a apporté le sentiment qu’on peut toujours maintenir l’enfant vivant en nous.
Coben: Vos musiques préférées, vous en écoutez en travaillant ?
Paulo Coelho : Je suis fan de Mina et je suis toujours sur Youtube en train d’écouter des musiques au hasard.
Michel : Vous êtes un des rares écrivains à être internet - actif … avec votre site internet, votre blog, les sites de vos fan-club international et français et les groupes des discussions de ces même fan-club. Comment expliquez vous cette présence ? Qu’est pour vous internet ?
Paulo Coelho : Internet me permet d’interagir avec mes lecteurs. Je lis et réponds à pas mal des mails et commentaires : paulocoelhoblog.com et on peut aussi discuter de sujets importants aujourd’hui comme xénophobie, mariage, foi, guerres religieuses, etc.
Raymond: Comment arrivez-vous à écrire un ouvrage par an depuis plus de dix ans?
Paulo Coelho : Raymond, je n’écris qu’un ouvrage tous les deux ans.
Michel : Que deviens le projet d’adaptation cinéma de l’Alchimiste ?
Paulo Coelho : J’espère que cela ne soit pas fait tout de suite. Le film se passe dans l’imaginaire du lecteur.
Rael : A 23 ans, vous avez abandonné vos études pour voyager au Mexique, Pérou, Bolivie, etc. pourquoi et qu’en avez-vous retenu ?
Paulo Coelho : Ça c’est la vraie vie. Nous ne pouvons pas quantifier.
elemenopee : Quand organisez-vous une séance de dédicace et où ?
Paulo Coelho : Pour l’instant je ne fais pas beaucoup de séances de dédicace mais j’irai parler avec mes éditeurs.
FazerUmaBatida: Mais pourquoi donc avoir vendu les droits de L’Alchimiste si vouss ne voulez pas que le film soit réalisé ?
Paulo Coelho : J’étais beaucoup plus naïf en 1993.
Zazee: comment expliquez vous votre orientation littéraire, très axée sur la recherche de soi.
Paulo Coelho : Zazee, tout ce qu’on fait sous le soleil c’est rechercher soi-même.
Michel: Vous êtes un écrivain connu et reconnu et qui touche beaucoup de monde avec vos mots. Comment ressentez vous l’influence que vos livres peuvent avoir sur leurs lecteurs ?
Paulo Coelho : Les lecteurs sont mes compagnons de route et nous nous découvrons mutuellement.
fabriceludo : Bonjour, pourriez vous me donner votre top 5 des meilleurs livres que vous ayez lu ?
Paulo Coelho : 1. Ficciones de Borges 2. Marriage of Heaven and Hell Blake 3. Gabriela Amado 4. 1984 Orwell 5. Tropique du cancer Miller.
BEA: Pour donner l’envie de les lire, vos livres pourraient-ils être adaptés au théâtre ?
Paulo Coelho : Ils furent déjà adaptés dans beaucoup de pays.
Edwy: Est-ce que le fait d’avoir fait des best seller (et donc de devoir encore en faire pour plaire à votre maison d’édition), vous empêche aujourd’hui de prendre des risques ou d’essayer une toute autre forme littéraire ?
Paulo Coelho : Au contraire : je prends mes risques et les maisons d’édition s’arrachent les cheveux!.
fabriceludo: Salman Rushdie a reçu une fatwa, vous êtes interdit : êtes vous inquiet pour la liberté d’expression ?
Paulo Coelho : Oui je suis inquiet en général et dans tous les pays.
Kériv: En France, Lula est très populaire. Que pensez-vous de son bilan ?
Paulo Coelho : Le bilan de Lula est très positif, au-delà de mes attentes.
Edwy: Etes-vous riche ? Comment vivez-vous et où ?
Paulo Coelho : Bien sûr que je suis riche mais j’ai toujours été riche. J’ai voyagé de New York à Mexico City avec 200 dollars et j’ai tout fait. La richesse n’est pas la quantité d’argent qu’on a mais la façon dont on l’utilise.
dasha : Avez-vous appris quelque chose nouveau de la vie des commentaires de vos lecteurs sur votre blog ?
Paulo Coelho : J’ai tellement appris que j’ai décidé d’inviter 10 lecteurs pour une fête que je donne tous les ans, 19 mars - jour de Saint Joseph. Cela fut une grande joie pour moi.
Michel : Connaissez vous déjà le thème de votre prochain roman ?
Paulo Coelho : Michel, je suis enceinte en ce moment mais je ne sais même pas le sexe du bébé.
elemenopee : Que pensez-vous de l’actuelle campagne électorale en France ? Un petit commentaire sur les protagonistes ?
Paulo Coelho : Cela serait d’un manque d’élégance de ma part de commenter la situation politique française. Merci.
Rael: Les telenovelas sont-elles une source d’inspiration pour vous ?
Paulo Coelho : Il vaut mieux utiliser mon site www.paulocoelho.com.
gluten: Quels sont vos combats à venir ?
Paulo Coelho : Mes combats commencent le moment où je me réveille. Une vie sans combats est une vie sans défi. Je veux mener le bon combat jusqu’au dernier moment de ma vie. Je vous invite, tous, à visiter mon blog paulocoelhoblog.com où vous pourrez lire les premiers chapitres de la Sorcière de Portobello. Merci à tous et on va organiser une dédicace bientôt en France. Au revoir !
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