Sur la Seine Parisienne avec Paulo Coelho - récit de croisière

Sur la Seine Parisienne avec Paulo Coelho - récit de croisière

http://www.myspace.com/nayanart

C’est un voyage qui commence dans l’avion, au-dessus des nuages, là où il fait toujours beau. Je traverse l’océan, vers le soleil levant, rencontrer Paulo Coelho. Cela fait plusieurs semaines que je boucle la boucle pour entamer de nouveau le renouveau.

Cyclique, ainsi va la Vie en l’Etre, de croissance en décroissance et recroissance, de naissance en mort et rennaissance. Vie/Mort/Vie

La fille s’est faite mue, et de la chrysallide a éclot fleur une femme nue. Consciente de porter un message, une mission, sur la voie de sa légende personnelle. Un trait d’Union entre Orient/Occident, scientifique&mystique.

Je porte la lune au cou, le soleil au doigt, la géométrie sacrée au ventre. A mon poigné gauche, la mer de corail, de l’est et du sud, à mon poigné droit, le cuivre de celle du nord et de l’ouest. Et les étoiles veillent sur moi, et animent vie/mort/vie chacun de mes pas.

J’atterris à Paris. Aux alentours de midi. J’émerge de ma sieste à 19h30, heure où je suis déjà censée être sur l’eau avec Lui!!! Je me rue dans la rue. Le monde s’éffondre sous mes pieds, j’ai envie de pleurer, j’arrive pas à croire que je vais le manquer…

Je m’arrête de courir. Respire, reprends mes esprits et mdit que la Vie ne m’a pas faite traverser l’océan pour rien. Ya rien qu’arrive pour rien. Sereine, je retrouve la foi, oui, le bateau ne quittera pas le port sans moi. Taxi direction pont de l’Alma, où une princesse mourut autrefois.

La panique fait place à l’emerveillement. Par la fenêtre de mon taxi défile la belle Paris. Les monuments, les beaux immeubles, les anges perchés, généraux et conquérants. Nous échangeons avec le chauffeur des bribes de vie. Il remonte jusqu’à ses 20 ans, et me parle de ses rêves déchus, ses doutes et ses accomplissements jusque maintenant. Il avait voulu autrefois quitter tout ça, la ville, le stress, le béton armé, partir, revivre sa vie, suivant la voie du coeur.

Mais parfois pour ouvrir une porte, il faut en ouvrir d’autres avant, et en refermer d’autre derrière soi proprement. Il était resté piégé par la routine entre deux portes, entre hier et aujourd’hui, oubliant l’entrée de ses rêves, qui était devenu avec le temps un vieu rêve de jeunesse.

La peur de l’inconnu avec le temps a désequilibré la balance.

La peur, gangrène de nos rêves.

Nous sommes devant le Zouave, en descendant du taxi, c’est un homme qui décide de refaire les démarches vers ses rêves que je quitte. Il reprendra l’ascension de l’escalier, marche à marche, celle du dessous étant aussi importante que celle du dessus. Il m’dit merci, jlui répond Bonne Vie. Heureuse d’en avoir rallumé un de plus, je m’avance vers ma destinée. Le bateau est là, sous le ciel qui s’est éclairci, il fait beau de nuit.

Ca y est, j’y suis. Même pas eu le temps de m’arranger dans un miroir dans la panique du départ. Peu importe, j’avance légère. Tout le monde est déjà dans le bateau. Je m’arrête un instant entre moi et l’eau. Regarde au ciel la Lune. Et c’est là que nos regards se croisent. Premier contact. Il est debout seul sur le toit du bateau. Nous nous regardons, nous nous sourions, il m’invite en bas. Je vois mon reflet dans les vitres du bateau, cheveux en batailles, foulard et robe au vent. Veste pourpre et grosses bottes de poil, la besace pleine de livres, et de papiers, je souris, j’ai l’air d’une bohémienne inuit.

La soirée bat son plein, les gens sont habillés sur leur 31, strass paillettes et maquillage. Si ce n’est Paulo en jeans noir, T shirt noir, sobre et beau. Le champagne coule à flot. Je m’eclipse un instant à l’extérieur, regarder la lune pleine de magie, lui ouvrir mon coeur. Et je chante, chante…En regardant la Seine qui s’écoule lentement.

Elle m’a vu dans tous mes états. Rebelle, amoureuse, triste souvent mélancolique…J’ai fumé ma première cigarette, il y a presque 10 ans d’ça à son bord, perchée avec César dans le trou des amarres. Souvenir souvenir, d’une ptite fille en pétard…Je m’y revois marchant au rythme des clapotis, assise regardant passer le flot. Avec les amis, le jour, le soir, la nuit. Sobre comme ivre, pleurant parfois, riant aussi.

Mais je ne riais de tout mon coeur, ni ne pleurais de toutes mes larmes. Je pleurais de ces pleures qui reviennent en boucle alimenter le même océan de peines à la source.

Je regarde la Seine s’écouler lentement, et désormais je ris d’un rire franc, aux éclats de ma passion, au coeur la compassion. Et je chante à la lune qu’autrefois enmurée dans la ville je ne voyais pas, sous sa lumière je célèbre le début d’un nouvel âge. Celui de le reine et du Roi.

J’ai dans ma besace mon premier livre et ma première toile, dans ma tête les plans d’ArbresNomades, et au coeur l’homme qui a achevé de me faire femme. Je caresse mon ventre et sens sous mes doigts la peinture des 24 qu’il a faite la veille sur moi. Je suis pleine de cet amour infini qu’est celui de la rencontre d’un homme et d’une femme. J’avais compris jusque là que pour être universel, il fallait d’abord savoir être Soi. Ainsi en est-il de l’Amour…le Soi étant l’union de deux en un tout vide et plein.

Je retourne dans la soirée. Nous sommes une bonne centaine, ça rie, ça boit, ça se serre dans les bras…c’est vraiment une belle soirée. Je les regarde plus spectatrice qu’actrice, attendant humblement le moment bon pour montrer au coeur ma passion.

Je ne bois pas, car veux rester sobre pour ne rien rater de ces instants là.

La soirée file sur l’eau, comme les bons plats sur mon palais réjouit. Ya pas à dire, la France est le pays de la bonne bouffe…Les conversations s’animent, les yeux brillent, on partage la joie, les rêves, les porjets, les réalisations. Les légendes se mêlent sur ce bateau, sur l’eau. Et l’on mange, l’on danse, l’on chante.

Entre deux plats, je vois que Paulo est un peu moins entouré. Je me lève et vais lui donner mon Recueil Pour Réveil, et la toile du Reflet de l’Ame, peinte à Sept-Iles, sous deux lunes, un soir d’éclipse totale.

C’est l’étreinte. Sincérité & sourires. Et Lui, émoi, et moi.

La soirée continue, passée Notre-Dame, c’est le temps du recueil et des prières. Emouvance des coeurs en mouvance de l’eau.

Et les larmes dans les yeux du maitre quand une lectrice l’étreint dans ses bras. Pour le remercier, tout Lui, tout ça! Elle lui ouvre son coeur dans sa voix celle de tous les lecteurs. Elle me tourne le dos, mais Paulo me fait face, et je vois dans ses yeux briller d’émotions, et en la serrant c’est tous ses lecteurs qu’il enserre paternellement.

Les bords du fleuve sont sublimes, la Tour Eiffel s’est alignée avec la lune pleine, et en même temps que la Seine nous coulons sous les ponts. Le ciel est clair, en cette vieille ville des Lumières, de pavés et de blanche pierre.

Après les desserts, le café, nous revoilà au port de départ. Et à minuit le monde goutte à goutte repart.

La nuit continue, il est deux heures, il ne reste que quelques âmes sur le bateau. Nous nous parlons encore pour suivre le contact, et ne pas perdre de vue nos deux légendes.

Marcos le photographe me ramène. Belle marche le long de la Seine.

Merci encore Paulo. Merci de croire en nous, merci de croire en moi. A la prochaine!

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One response to “Sur la Seine Parisienne avec Paulo Coelho - récit de croisière”

  1. Huey Neiger

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